L’indice de Compétitivité du Forum Economique Mondial 2019, classe le Panama en 66e position parmi 141 économies étudiées. Le pays perd deux places par rapport au classement de 2018. Alors même que certains progrès ont été recensés, notamment en termes de stabilité macroéconomique et d’ouverture du marché des biens, de nombreux handicaps limitent l’amélioration de la productivité et de la compétitivité (faiblesse éducative et d’innovation) du pays.
L’indice de compétitivité du Forum Economique Mondial 2019 classe le Panama en 66e position parmi 141 pays étudiés. Ce classement repose sur 103 indicateurs répartis en 12 piliers, visant à mesurer la compétitivité d’une économie au travers d’éléments socio-économiques définis selon le Forum Economique Mondial comme « l’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays ».
Les 12 axes étudiés dans ce cadre sont : institutions, infrastructures, adoption de nouvelles technologies, stabilité macroéconomique, santé, compétences (éducation), marché de biens, marché du travail, système financier, taille du marché, dynamisme des entreprises, capacité d’innovation.
Le Panama, se classant en 66e position sur 141 pays, perd deux places par rapport au classement de 2018 de compétitivité du Forum Economique Mondial. Alors même que le Panama a vu une amélioration progressive pour certains axes, de nombreux handicaps sont encore recensés, freinant la productivité et la compétitivité de l’économie panaméenne, malgré sa position de hub régional en termes de connectivité.
Les principaux atouts de compétitivité mentionnés par ce rapport sont composés des piliers santé (32e) ; macroéconomie (43e) (endettement modéré, une faible inflation et déficit budgétaire soutenable); l’accès au marché de biens (43e) (barrières au commerce quasiment inexistantes) et un système financier plutôt solide (46e). Ces avantages compétitifs s’expliquent également par l’efficacité des services de transport tant maritime (Canal de Panama en particulier) qu’aérien (services de COPA au niveau régional).
Toutefois, de nombreux déficits de compétitivité sont recensés pour le Panama, limitant ses possibilités de développement et d’amélioration de sa productivité. Le Panama fait face à de nombreuses barrières en termes de capacité d’innovation (75e) avec des dépenses publiques et privées demeurant très limitées pour la recherche et le développement (121e) ; mais également la qualité de ses institutions laisse à désirer : le pays se classe en 80e position (117e concernant le taux d’homicide, 129e pour l’indicateur d’indépendance judiciaire ou encore 81e pour l’indicateur de corruption) dans ce domaine. A cela, il est à rappeler les déficiences du pays en termes d’éducation : il se classe seulement en 88e position (107e concernant les compétences de la force de travail, 117e en compétences digitales et 118e concernant la facilité de trouver des employés qualifiés). En outre le fonctionnement du marché du travail laisse à désirer (92e), limitant la productivité et la compétitivité des entreprises ( le Panama se classe 118e concernant les pratiques d’embauche et de licenciement, 119e concernant la facilité d’embauche des travailleurs étrangers et 124e en termes de salaire et productivité).
Bien que le Panama soit un pays bénéficiant d’une position géographique avantageuse et se positionne comme un hub régional tant en termes d’infrastructures (Canal de Panama, Ports, COPA), que de logistique ou système financier solide, pour que le Panama puisse accélérer son développement et renforcer sa compétitivité au niveau régional et mondial, il devient primordial de mettre en place des politiques publiques visant à améliorer l’éducation et l’innovation.
Annexe: Indicateurs de compétitivité du Panama en 2019
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